Résumé :
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Une première série d'articles traite des rapports jamais totalement stabilisés de la société civile avec la société politique, rapports faisant resurgir en premier lieu l'écart originel entre souveraineté populaire et représentation nationale. Les incertitudes et les mutations relatives aux équilibres entre ces deux entités renvoient plus aujourd'hui à la dynamique démocratique qui travaille tous les Etats-providence et qui nourrit des aspirations proprement inépuisables. Les implications que revêtent les choix en matière scientifique contribuent-elles aussi à interroger le partage citoyens/décideurs, tandis que la société multiculturelle et les affirmations religieuses qui en émanent remettent en question les frontières entre les domaines du public et du privé, et conduisent à une réévaluation de la laïcité. Enfin, la place qu'occupent les femmes parmi les élus illustre les différences de temporalité susceptibles d'opposer parfois la sphère du politique aux réalités de la société. Si la citoyenneté a très longtemps mis en jeu les seuls rapports des nationaux avec leur Etat, le cadre n'est plus désormais aussi claire. Son exercice revêt désormais, quoique modestement, une dimension européenne et, une dimension mondiale. Mais elle tend sous l'effet principalement de la décentralisation, à acquérir une signification au niveau local. Les conditions d'expression de la citoyenneté amènent quant à elles à analyser les évolutions de la participation politique, la diversité récemment accentuée de ses formes et l'influence des mobilisations sociales jusque dans l'élaboration de la loi. Le développement de la vie associative, plusieurs usages de l'Internet ont ou peuvent avoir des implications sur l'engagement citoyen, lequel en revanche se trouve découragé ou même dans certains cas entravé par des diverses formes que prend la délinquance.
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