Titre : | L'approche "situationnelle" du handicap : ampleur et enjeux d'un changement de modèle. |
Auteurs : | Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2003 |
Description : | 28p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE03/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Personne handicapée ; Classification ; Intégration sociale ; Minima sociaux ; Indemnisation ; Citoyenneté ; Prise charge ; Inégalité sociale ; Association ; Handicap ; Définition ; Accès équipement collectif ; Intégration handicapé ; Discrimination ; France |
Résumé : | En l'absence de définition incontestée du handicap, l'utilité d'un langage commun au niveau international pour favoriser les comparaisons statistiques et constituer un soutien à l'élaboration de politiques nationales du handicap, a conduit l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à élaborer deux classifications internationales " du handicap ". La première, la Classification Internationale des déficiences, incapacités et Handicaps (CIH), publiée en 1980, insiste particulièrement sur les déficiences fonctionnelles et les incapacités. Elle véhicule un modèle bio-médical du handicap et n'intègre que de façon embryonnaire le rôle de l'environnement. Cette faiblesse, critiquée par les associations de personnes handicapées, a conduit à l'élaboration, 20 ans plus tard, de la Classification Internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF, publiée en 2001). S'inspirant d'une approche plus sociale, ou approche " situationnelle ", du handicap et sans nier les déficiences développées dans le modèle bio-médical, cette classification met principalement l'accent sur les facteurs environnementaux dans la production des situations de handicap. C'est désormais à la société de s'adapter à la personne en situation de handicap et non plus l'inverse. La CIF a vu le jour alors que les associations de personnes handicapées réclamaient et obtenaient, au niveau international, la reconnaissance de droits pour les personnes handicapées : non discrimination et égalité des chances. Certainement important, l'impact de ce glissement d'un modèle médical à une approche situationnelle est à ce jour difficilement mesurable. En premier lieu, il incombe aux pouvoirs publics de rendre la société accessible en supprimant les obstacles environnementaux qui limitent la participation des personnes en situation de handicap à la vie sociale : l'accessibilité de la voirie, des transports, ou encore des différentes constructions doit permettre l'accès à l'éducation, à l'emploi, à la culture et aux loisirs de personnes subissant une limitation de leurs capacités fonctionnelles. Par ailleurs la société doit instaurer, à côté du droit au libre choix, un droit à compensation qui permette tout à la fois d'assurer un revenu minimum de " survie " et d'accéder aux aides humaines et techniques qui rendent possible la vie en milieu ordinaire. Sa mise en application doit se traduire par un profond remaniement du dispositif institutionnel, à ce jour très critiqué : de nouvelles instances nationales et départementales, en complément de CDES et de COTOREP réformées, doivent voir le jour. Le nombre et la nature des établissements accueillant des personnes en situation de handicap doivent également évoluer. L'approche " situationnelle " implique par ailleurs une remise en cause des pratiques professionnelles, encore trop cloisonnées, pour évoluer vers un travail réellement inter-disciplinaire à l'intérieur des institutions, et un travail en réseau entre structures et milieu ordinaire. La participation réelle des personnes en situation de handicap à la vie de la société suppose enfin un changement de regard sur celui qui est " autre ". La future loi relative à l'égalité des chances des personnes handicapées, devra intégrer ces différents axes. L'approche " situationnelle " du handicap est une approche volontairement large, qui peut permettre d'englober les personnes âgées dépendantes et les personnes " socialement handicapées ". Cette conception ne peut qu'installer un peu plus de flou dans la notion de handicap et rendre difficile le recensement des personnes en situation de handicap, mais également l'évaluation de l'impact financier des mesures envisagées. Offrir une réelle citoyenneté aux personnes en situation de handicap exige également de renforcer leur participation et de corriger des inégalités de traitement persistantes, ce qui semble d'autant plus essentiel en cette époque de carences institutionnelles, techniques et humaines flagrantes. Ainsi, le coût, que l'on pressent très important, des mesures législatives envisagées, risque de retarder la sortie des décrets d'application de la future loi-cadre -décrets qui auront la lourde tâche de normaliser l'approche situationnelle - et de générer amertume et frustration parmi les personnes en situation de handicap. |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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018383 | OE03/0046 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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