Résumé :
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La question est en fait de savoir quelle part de richesses doit être consacrée à la santé et selon quels mécanismes de socialisation de la dépense. La réforme qui se profile est une remise en cause majeure de ce qui, tout au long de l'après guerre, a cristallisé comme un droit universel, reconnu à tous ceux qui vivent sur le territoire français : un droit à la santé centré sur l'accès aux soins mais qui ne devrait pas s'y résumer. La défendre est essentiel. Mais, en matière de santé comme d'éducation ou de recherche, on ne peut pas se contenter d'une résistance dos au mur ou de l'affirmation qu'il faut plus de moyens pour l'hôpital ou pour la médecine générale. Une autre réforme est nécessaire. Elle suppose de repenser la santé pour pouvoir changer les pratiques, réduire les inégalités, inventer d'autres modes de prise en charge et de prise de décision. Dans ce dossier les auteurs offrent une autre voie que celle du libéralisme pour réformer la sécurité sociale et le système de santé, mais aussi les comportements.
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