Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG 8wR0xOHZ. Diffusion soumise à autorisation]. SENECTUS AETAS VERITATIS. En sculpture comme en peinture, la vieille femme nue d'origine germanique incarne de manière exemplaire une vieillesse porteuse de sens. Plusieurs oeuvres datées de la fin du XVe et de la première moitié du XVIe siècle illustrent une vieillesse féminine à la fois complexe et multiple qui, contrairement aux idées reçues, ne se réduit nullement aux seules figures du mal... A côté de la vieille femme déchue dont le corps grimé est le lieu par excellence de l'énonciation du péché (métaphore de la Chute, sorcières...) prennent place d'autres figures de la vieillesse. C'est ainsi que, sous l'influence des idées humanistes, le corps féminin âgé devient un objet digne d'étude et d'observation : le grand âge est alors considéré comme le cycle normal d'un vie humaine temporellement aboutie. Enfin, avec Hans Baldung Grien, peintre de la Renaissance contemporain de la Réforme, le corps-mémoire de la vieille femme allégorique manifeste symboliquement le passage du Temps et la Vieille Femme Temps devient l'une des figures de la Vérité (et de la Sagesse) qui prépare à la mort le contemplateur de l'oeuvre... et nous autres mortels.
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