Résumé :
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L'évolution de la technologie (information, automatisation), en relation avec des types d'organisation du travail anciens ou récents, crée des situations où l'activité n'est pas loin d'être purement mentale, même dans la production de masse ou le travail de bureau de faible qualification. Beaucoup d'activités comme l'agriculture ou le travail hospitalier ont maintenant une composante cognitive intense et complexe. Dans ces conditions, une analyse précise des activités mentales au travail doit être entreprise (perception, identification, décision, mémoire à court terme, programme d'action). Cette analyse doit être reliée non pas à ce que les opérateurs sont supposés faire mais avec ce qu'ils font réellement en vue de répondre aux exigences du système. Les signes de souffrance psychique (expression verbale, comportement névrotique, maladies psychosomatiques) peuvent être reliés aux aspects spécifiques de certains groupes de tâches. Ces aspects caractérisent plus particulièrement des modalités dangereuses d'organisation. Parmi celles-ci, on peut placer le travail sous contrainte de temps mais aussi les situations conflictuelles, l'usage de codes multiples, les tâches fréquemment interrompues, les activités induisant une auto-accélération mentale, etc.
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