Résumé :
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Le 30 juin dernier, se sont tenus à Paris les Etats généraux de la santé. C'est M. Kouchner, Secrétaire d'Etat à la santé, qui d'octobre 1998 à avril 1999, a animé une grande partie des réunions qui se sont tenues en province. La volonté gouvernementale de leur conférer l'aspect d'une grande fête, un mois après la tenue de la Commission des Comptes de la Sécurité sociale méritent justement d'être analysés par rapport à l'actuelle volonté politique du gouvernement. Au moment où le déficit de l'assurance maladie est volontairement souligné par les pouvoirs publics, il importait plus que jamais de convaincre les français qu'il existe un large concensus de l'opinion publique sur une nécessaire réforme du mode de fonctionnement de leur système de sécurité sociale auquel ils sont profondément attaché. Pour le Premier ministre la défense des droits du malade est devenue une croisade prioritaire qui devrait s'accompagner d'un Conseil national de la santé des usagers et d'une réforme des études médicales avec "l'internat pour tous" présenté par M. Kouchner dans le but de revaloriser la médecine générale. Une loi pourra-t-elle changer le comportement des médecins ? Ceci justifiant cela, quelle éducation faudra-t-il donner aux citoyens pour établir une relation définitivement égalitaire entre un médecin doté de près de de 10 ans d'étude et sa future obligation de transparence envers un malade qui ne peut souvent, hélas que difficilement évaluer la gravité de son cas ?
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