Résumé :
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Au moment où la France met en place la couverture maladie universelle (CMU), offrant une couverture sociale de base aux 150 000 personnes qui n'en bénéficient pas et permettant à environ 7 millions de personnes d'accéder à une couverture complémentaire, la Dress présente une étude sur la protection maladie des personnes à bas revenus dans les pays européens. S'il existe deux logiques dans les systèmes de santé et de protection sociale, à savoir le régime bismarckien fondé sur une couverture liée au travail et financée par les cotisations sociales, et le bévéridgien prônant l'accès universel à un régime maladie financé par l'impôt, ce sont trois grands types de systèmes de santé qui peuvent être identifiés en Europe : les systèmes articulés autour des caisses d'assurance maladie sous la tutelle de l'Etat (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Autriche et Luxembourg), les services nationaux de santé d'Europe du nord (Grande-Bretagne, Irlande, Finlande, Danemark et Suède) et les systèmes mixtes d'Europe du sud (Grèce, Espagne, Italie et Portugal). Selon les systèmes d'accès aux soins des personnes à bas revenus peut varier. Dans le 1er, à une généralisation progressive de l'assurance maladie depuis les années 70 ont été associée des mesures spécifiques. Dans l'Europe du nord, dominés par un principe d'accès universel à la protection sociale, les personnes à bas revenus sont largement exonérées de ticket modérateur. Les systèmes de l'Europe du sud sont plus complexes à décrypter.
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