Résumé :
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L'article analyse l'intervention de cinq gouvernements européens d'après-guerre dans la production et l'organisation à grande échelle de logements sociaux. La conception sous-jacente de ces initiatives était qu'il serait possible d'ordonner la société par l'aménagement des conditions physiques de l'environnement urbain. Les raisons du rapide déclin de ce mode d'urbanisation sont associés à un concept urbanistique erroné, à l'envergure des interventions publiques et à l'inadéquation du modèle organisationnel adopté pour gérer les nouvelles communautés. Ces problèmes ont été eux-mêmes exacerbés par des facteurs économiques et sociaux. Au cours de la décennie 80, les principaux acteurs ont opéré un revirement dû à la crise des conditions de logement dans les immeubles les plus médiocres et d'une viabilité déclinante des propriétés à caractère social. L'approche alternative ayant émergé pour faire face à cette situation, est davantage associée aux dynamiques de la ville et aux besoins des communautés urbaines. Alors que les constructions de logements sociaux consistaient en une forme centralisée (top-down) d'ingénierie sociale, la rénovation de ces bâtiments emprunte une démarche participative (bottom-up) basée sur la communication, l'accompagnement social et une attention particulière aux personnes directement concernées. Cette démarche permet d'assurer la transformation des logements sociaux en espaces urbains (plus) structurés.
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