Résumé :
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La présence dans l'espace public de personnes considérées comme SDF (sans domicile fixe) et leur visibilité croissante ont depuis une quinzaine d'années fait réagir l'opinion et les pouvoirs publics sur le registre de l'indignation. Les SDF sont devenus la cible des dispositifs spécifiques gérés par le secteur associatif (hébergements d'urgence, SAMU social, accueils de jour...) et financés en majeure partie par l'Etat. Depuis le milieu des années 80, la "question SDF" s'est ancrée dans le débat politique dans un contexte marqué par la thématique de "l'exclusion". En hiver, les déclarations indignées en faveur des SDF se répètent. En été, les arrêtés antimendicité sont dirigés contre eux. Dans ce contexte ambigu, des polémiques sur l'adaptation du système de prise en charge s'amplifient. Des interrogations sur l'architecture de la protection sociale se renforcent. Des dilemmes et des difficultés se font jour.
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