Résumé :
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Depuis une quinzaines d'années, la qualité des soins à l'hôpital, de plus en plus encadrée, pourtant, n'est pas encore optimum. Récemment, après le classement de Sciences et Avenir sur les hôpitaux, après l'affaire de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), où plusieurs décès se sont produits alors que sévissait une épidémie bactérienne, l'AP-HP a rendu public un document classant les établissements dans leur lutte contre les infections nosocomiales. 6% des 800 000 patients entrant chaque année à l'AP-HP en ressortent avec une maladie en plus et près de 1 000 personnes en meurent. Au XXe siècle, l'hygiène totale des hôpitaux est-elle encore un mythe ? Alors qu'il suffirait parfois aux professionnels de se laver plus les mains pour réduire les risques. L'accréditation par l'Anaes est sur le point de commencer, mais n'accrédite que les établissements qui le souhaitent attendant que les hôpitaux litigieux se mette en règle. Attendre qu'ils se mettent en règle ? Mais combien de temps faut-il attendre ? Des hôpitaux comme celui de Brest poursuivent activement une démarche qualité. Est-ce suffisant ? Et la sanction ? plutôt du sur-mesure, comme une réduction des dotations. Des députés déposent des propositions de lois concernant les accidents sanitaires estimant que la faute médicale est difficile à démontrer pour le malade, mal considéré dans le remboursement, que le droit français n'a pas construit de régime de responsabilité propre au geste médical.
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