Résumé :
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Les principes éthiques de justice, de bienfaisance et d'autonomie doivent servir de référence pour guider la réflexion des médecins et des instances de cancérologie face aux difficultés - voire aux conflits - que suscite la prise en charge en urgence de patients en situation palliative. La demande d'hospitalisation par le recours aux urgences, parfois médicalement justifiée sera aussi parfois motivée par une détresse psychique majeure générée par l'angoisse ou encore par une perte rapide d'autonomie. Ainsi, le médecin confronté à la demande d'hospitalisation d'un patient en phase palliative devra prendre sa décision médicale au cas par cas, selon le principe de singularité décrit par Aristote. Les éléments qui pourront influencer la décision seront l'importance des symptômes, la situation sociale du patient, l'état de détresse psychologique, la possibilité de l'informer de la situation médicale, le point de vue des proches, la possibilité de soins à domicile et, avant toute chose, le soutien du désir du patient et le respect de ses priorités.
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