Résumé :
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Dans cet essai l'auteur tente de justifier en quoi la connaissance sociologique peut contribuer à la connaissance du mal. Ce qui revient avant tout à montrer comment le social et le biologique s'interpénètrent. Ce projet s'inspire de plusieurs courants : Weber et Mauss en sociologie, Moscovici pour l'étude des représentations, mais aussi Artaud et d'autres... On s'applique à restituer le contenu de ces filiations, dans la partie introductive de l'ouvrage. Ainsi sont visibles nos repères théoriques. La deuxième partie aborde les effets de la contagion sur les rapports familiaux et la sexualité. Dans une perspective sociohistorique, on s'arrête sur la place de la religion dans les représentations de la contagion. La troisième partie est consacrée à la peur : la peur qui précède ou accompagne la contagion, la peur comme facteur de prédisposition à la contagion. La quatrième partie porte sur le déni, la contagion en suscitant des formes multiples : déni de son caractère contaminant, déni de son pouvoir de déréliction. Enfin, avec cette volonté de maîtriser les débordements sociaux, la peur ne peut que provoquer la peur de la peur : c'est l'objet de la dernière partie. (R.A.).
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