Résumé :
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A un moment où le culte du pragmatisme conduit les auteurs à penser, comme à une évidence, que la fin justifie les moyens, et qu'il tend à envoyer au magasin des accessoires le non directement rentable, ils leur a paru "urgent" d'ouvrir un espace redonnant au temps de la parole toute l'importance qui est la sienne. Ce temps, il faut le reconquérir d'abord pour soi afin que cette réappropriation permette collectivement de soutenir l'idée de sa nécessité. A une époque où la modernité nous conduit à rechercher le "prêt à penser", l'inscription du débat, de l'échange, de la réflexion, devient un enjeu politique. Différents champs disciplinaires ont été sollicités pour témoigner de l'importance de la parole à travers des pratiques singulières qui sont livrées ici comme autant de témoignages, du refus de l'instrumentalisation des métiers reposant sur la relation à autrui, et de l'engagement citoyen. C'est ce refus qui restaure la possiblité de questionner les actes qui nous constituent comme sujet, que ce soit dans le colloque singulier, ou encore dans cette discussion collective qui donne du poids à la parole de chacun et nous permet d'élaborer une réflexion commune. A travers le récit de leurs pratiques, les auteurs, nouent ici quelque chose qui incite à prendre toujours le temps de la réflexion et de la parole.
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