Résumé :
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La prise en charge de la dépendance constitue un enjeu de taille pour l'ensemble des pays dotés d'un système de protection sociale, du fait de l'accroissement de l'espérance de vie, du développement des maladies chroniques et des soins de longue durée qu'elles nécessitent. La définition d'une politique publique permettant de faire face à ce problème collectif pose de nombreux problèmes. Une des questions essentielles est de déterminer qui doit assumer la charge de la dépendance : l'Etat, la Sécurité sociale, les collectivités territoriales, la personne dépendante elle-même et/ou sa famille, avec ou sans le recours à des assurances privées et facultatives. Face à ces différents choix, plusieurs pays européens se sont déjà engagés dans d'importantes réformes. La configuration française est plutôt caractérisée par la "non-décision" et le "non-apprentissage" : des expérimentations territoriales, puis le vote d'une loi d'attente. L'auteur soutien que nous avons affaire à une conception particulière de l'action publique, l'Etat est amené à redéfinir son rôle en instituant des capacités de négociation, en fixant des règles minimales de jeu, et en laissant de plus en plus le territoire définir les problèmes publics.
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