Résumé :
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L'évaluation sociale des professions et la construction d'échelles de métiers n'ont jamais eu beaucoup de succès en France. Cet approche est perçue comme validant une représentation simpliste de l'espace social et une interprétation fonctionnaliste des inégalités. Dans cette étude, nous proposons une interprétation différente, plus littérale, de cet instrument et, nous appuyant sur une enquête récente de l'INSE, nous construisons une échelle pour la France. Nous montrons la forte corrélation existant entre les évaluations rendues par les différentes catégories de notateurs. La stabilité de l'emploi et l'autonomie dans le travail apparaissent par ailleurs presque aussi déterminantes que le salaire pour la bonne perception d'un métier. En revanche, à salaire et stabilité de l'emploi donnés, les métiers sont d'autant moins valorisés qu'ils impliquent des charges d'encadrement ou des fonctions commerciales. Nous comparons notre échelle avec celles construites à partir des enquêtes menées après-guerre un peu partout dans le monde. Les métiers semblent avoir d'autant plus chuté dans l'échelle des métiers qu'ils sont occupés par des diplômés.
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