Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA 1R0xg2Do. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : En France, l'activité des services hospitaliers d'urgences odontologiques et le profil des patients les fréquentant ont rarement été évalués. Leur connaissance est pourtant indispensable en vue d'optimiser le service rendu au patient et entrer ainsi dans une démarche qualité. Méthodes : Une étude transversale a été conduite dans l'unité d'urgences odontologiques du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Clermont-Ferrand afin d'évaluer son activité et le profil des patients. La base de données informatique du service a été utilisée pour répertorier la répartition dans le temps des consultations ainsi que le profil des patients ayant consulté en 2003 (n=2207). De plus, un questionnaire a été administré aux patients ayant consulté en février et mars 2003 (n=383) afin de connaître le motif de la consultation et les habitudes de suivi buccodentaire. Le diagnostic ainsi que le traitement pratiqué ont également été répertoriés. Résultats : Le profil des patients ayant consulté l'unité en 2003 était le suivant : la tranche d'âge la plus représentée était celle des 20-29 ans, 52% des patients étaient de sexe masculin, la majorité (85,4%) habitait Clermont-Ferrand ou son agglomération, 13,5% bénéficiaient de la couverture maladie universelle ou de l'aide médicale d'État et 43% ne consultaient le service que dans le cadre de l'urgence. Les consultations étaient plus nombreuses l'après-midi (59,2%) et leur nombre se réduisait progressivement du lundi au vendredi. Les résultats issus du questionnaire indiquent que la douleur (42%) et les problèmes prothétiques (34%) étaient les motifs de consultation les plus fréquents, 38,8% des patients avaient attendu plus de sept jours avant de consulter et 50,8% n'avaient pas consulté de dentiste dans l'année précédente en dehors de l'urgence. Conclusion : Le profil de la patientèle des unités d'urgences odontologiques hospitalières est particulier. Ces unités doivent donc répondre au mieux aux besoins de patients qui fréquentent peu les structures de soins habituelles. (R.A.).
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