Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS sh0CR0xR. Diffusion soumise à autorisation]. Ces dernières années, la santé en est venue à occuper une place plus importante en matière de politique étrangère et les responsables des relations extérieures sont appelés de plus en plus à aborder des problèmes de santé mondiale dans le cadre de leurs activités. Du fait de la confluence de la politique étrangère et de la politique de santé, ces problèmes ont donné lieu à des analyses qui contribuent à préciser les principes et les déterminants de cette corrélation, offrant ainsi un nouveau cadre à la politique sanitaire internationale. La santé restant intimement liée à des valeurs altruistes, il faut toutefois se montrer prudent et éviter les généralisations abusives quant aux effets positifs d'une fusion des principes régissant la politique sanitaire internationale et la politique étrangère. En particulier, la question des effets secondaires éventuels d'un tel cadre mérite une étude plus approfondie. L'article examine l'interaction entre politique sanitaire et politique étrangère dans l'action humanitaire, où il y a souvent conflit direct entre les impératifs de santé publique et de politique étrangère. Avec une méthode fondée sur des cas pratiques, l'analyse montre que l'opposition n'est pas inévitable, même s'il arrive parfois que des intérêts concrets ne puissent s'accommoder de certaines valeurs altruistes. Il faut remettre en cause la hiérarchie des fonctions de politique étrangère pour éviter l'abus d'autorité au niveau national lorsque des interventions sanitaires ne cadrent pas avec la sécurité et les intérêts nationaux.
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