Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS gjXR0x54. Diffusion soumise à autorisation]. Les forces militaires des pays en développement participent de plus en plus à l'application de la politique étrangère de leur gouvernement, en prenant part aux opérations de maintien de la paix, aux exercices militaires et aux missions de secours humanitaire. Le déploiement de ces forces génère à la fois d'importants problèmes et des opportunités pour la surveillance des maladies infectieuses et pour la lutte contre ces maladies. Les mouvements de troupes peuvent être à l'origine de l'apparition ou de la propagation d'épidémies à travers l'introduction de nouveaux agents parmi des populations sensibles. A l'inverse, les unités militaires disposant de capacités pour surveiller les maladies et organiser une riposte peuvent transmettre ces capacités à des populations civiles ne bénéficiant pas de programmes de santé publique civils, comme dans les régions isolées ou venant d'être frappées par une catastrophe. Au Pérou et en Thaïlande, les organisations sanitaires militaires, en partenariat avec les forces militaires des États-Unis d'Amérique, soutiennent les efforts du Ministère de la santé civil en faisant bénéficier celui-ci de leurs ressources en matière de laboratoires, d'étude épidémiologique, de communications et de logistique. Compte tenu de leur rôle grandissant dans les affaires internationales, il faudrait que les capacités de surveillance des forces militaires des pays en développement soient renforcées, éventuellement par un partenariat avec le secteur militaire de pays à haut revenu. Avec l'aide d'organisations nationales et internationales civiles ayant une mission sanitaire, des partenariats de types militaire/militaire ou militaire/civil pourraient aussi conduire à un renforcement substantiel de la surveillance des maladies infectieuses dans le monde, notamment dans les régions isolées ou venant de subir une catastrophe, où des forces militaires sont présentes.
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