Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS sZ4LR0xc. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Notre objectif était d'estimer la prévalence du VIH, du VHB et du VHC parmi la population générale des Philippines en utilisant des sources de données extérieures au réseau de surveillance active existant, pour le moment limité. Méthodes : Nous avons analysé des résultats agrégés de tests pratiqués en milieu hospitalier chez des donneurs de sang et des demandeurs philippins de permis de travail à l'étranger, en vue de dépister les virus VIH, VHB et VHC, et rapportés au Laboratoire central national commun STD/SIDA de Manille entre 2002 et 2004 par des laboratoires homologués. Résultats : D'après l'analyse du corpus de plus de 144 000 résultats de dépistage sanguin, la prévalence du VIH était de 0,006% chez les donneurs de sang et de 0,001% chez les demandeurs de permis de travail ; celle du VHB était de 4,2% dans les deux groupes et celle du VHC de 0,3% chez les donneurs de sang et de 0,9% chez les demandeurs de permis. Les hommes présentaient un risque accru d'être contaminés à la fois par le VHB et le VHC et parmi les demandeurs de permis de travail, le risque de contamination était plus élevé chez les jeunes femmes. Les laboratoires ayant pratiqué des tests séquentiels de dépistage, mais ayant arrêté les tests après le premier résultat positif, avaient une probabilité bien moindre de détecter le VHC, d'où la possibilité que les protocoles de test séquentiels sous-estiment la prévalence du VHC et du VIH. Chez les demandeurs de permis de travail, le risque d'avoir contracté le VIH était faible et le risque de résultat positif n'augmentait pas entre les demandeurs sollicitant un permis pour la première fois et ceux renouvelant leur demande. Conclusion : D'après ces données, nous avons conclu que le VIH était rare aux Philippines. A la différence des rapports antérieurs, nous n'avons relevé aucun élément indiquant que les demandeurs de permis de travail constitueraient un groupe à risque pour le VIH. Des travaux de recherche supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les raisons de la valeur plus élevée du risque de contamination par le VHB chez les jeunes femmes.
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