Résumé :
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La contribution de l'Education nationale à la protection de l'enfance en danger par l'obligation de vigilance faite à ses personnels, nécessite de former ceux-ci aux questions relatives à la maltraitance des mineurs. La mise en oeuvre d'une telle formation rencontre au niveau d'un département des difficultés liées au nombre considérable de personnes à former. Le médecin de l'Education nationale, en tant que conseiller technique, a été sollicité par l'inspecteur de l'Education nationale (IEN), pour contribuer à cet effort de formation à l'échelon de la circonscription. L'étude de ses missions, de ses compétences et de ses pratiques, montre qu'il est à même d'initialiser un tel programme. Membre de la communauté éducative, sa connaissance du public concerné a été renforcée par une enquête de terrain réalisée auprès d'enseignants du 1er degré par entretiens semi-directifs. Celle-ci a permis de dégager leurs principaux besoins de formation, qui doivent prendre en compte les représentations mentales et les attitudes défensives qui ont émergé des discours. Les propositions faites à l'IEN viseront donc, au delà d'une transmission de connaissances, à sensibiliser la communauté éducative à la maltraitance infantile, à développer l'acquisition de nouvelles attitudes mentales, à améliorer les aptitudes pratiques et à susciter les initiatives personnelles notamment en matière de prévention auprès des élèves.
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