Résumé :
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Le syndicalisme est en crise : licenciements massifs et progression des conceptions libérales ont fait fondre les effectifs syndicaux. Pourtant les salariés, lorsqu'on les interroge, expriment leur désir d'un syndicalisme fort, mais le mouvement syndical est incapable de satisfaire cette demande, du fait de son émiettement et des soupçons qui pèsent sur son indépendance. Dans cette situation, des tentatives pour constituer une centrale syndicale unitaire ont été menées au début des années 90 par la FEN, mais elles ont abouti à l'inverse de l'effet recherché, c'est à dire à l'éclatement de cette confédération. De nouveaux syndicats se sont constitués, formés par des exclus de la FEN ou de la CFDT, puis se sont regroupés, créant l'embryon de deux nouvelles confédérations. Dans le même temps, la CGT, affaiblie, connaissait d'importants débats internes, centrés sur ses rapports au PCF. Le mouvement social de novembre-décembre 1995 modifie le jeu syndical : convergence entre la CGT et FO, malaise au sein de la CFDT, forte présence des nouveaux syndicats. Deux ans après, c'est du mouvement des chômeurs de l'hiver 1997-1998 que semble venir le réveil social, dans une situation où les organisations syndicales sont affaiblies par le fort taux d'abstention aux élections prud'homales de décembre 1997. Le syndicalisme français saura-t-il répondre aux questions de fond que lui pose l'évolution de la société ?
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