Résumé :
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Les effets désastreux de la canicule de cet été ont enfin attiré l'attention sur la fragilité particulière du grand âge aux agressions extérieures. Cette fragilité n'est pas seulement physique, elle est aussi mentale : c'est dans cette conviction que nous avions demandé au début de cette année à "L'office Aquitain de recherches, d'études, d'information et de liaison sur les problèmes des personnes âgées", de bâtir avec nous un numéro de Pluriels sur l'aspect social et médico-social des troubles mentaux de l'âge. Ce numéro n'a pas la prétention de couvrir l'ensemble de la problématique de ces troubles et les auteurs ont l'intention de faire suivre ce numéro d'un autre qui s'intéressera plus précisément à la place de la psychiatrie dans la prise en charge de la santé mentale des vieillards. Mais, dès à présent, les textes de ce numéro permettent de penser que la santé est, chez les personnes âgées, une clef de leur santé générale ; la solitude et l'abandon ou elles sont reléguées ou se relèguent elles-mêmes majore dangereusement les atteintes qu'elles subissent et, principalement, les dépressions où la dépréciation de soi ne permet pas, sans présence et aide extérieures, de s'en sortir et de survivre. D'où la nécessité de protéger l'individu en le respectant afin de lui maintenir ou de rétablir le juste souci de soi sans lequel la vie perd son sens, et de réveiller notre société au soin et a la considération dues à l'autre quelque soit l'âge auquel la médecine, la chirurgie et surtout l'hygiène lui ont permis d'arriver.
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