Résumé :
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L'activité du pharmacien d'officine, à l'origine corporative, manuelle et artisanale, était contrôlée par les pouvoirs publics par le biais de la corporation en raison même de la caractéristique de la profession, "un métier du danger". Aujourd'hui, si la pharmacie est avant tout une profession libérale et scientifique, indépendante de l'Etat, exercée à titre personnel faisant appel aux connaissances et au talent, elle est organisée, depuis 1945, en ordre professionnel qui assure la discipline de la profession et qui a reçu des pouvoirs publics une mission de service public, la protection de la santé publique qui sous-tend le monopole pharmaceutique. Depuis quelques années, le monopole des pharmaciens est remis en cause essentiellement par les magasins à grande surface qui brandissent les bienfaits de la concurrence. Autrefois, les épiciers et les apothicaires étaient régulièrement en procès à propos des limites de leurs activités réciproques ; de nos jours, les gérants d'hypermarchés sont poursuivis pour exercice illégal de la pharmacie. Confronter l'histoire à l'actualité éclairera l'étrangeté du présent. (R. A.).
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