Résumé :
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La théorie juridique contemporaine semble aujourd'hui obligée de se réfugier avec résignation dans un double langage. D'une part elle accepte avec enthousiasme en son sein ces "Droits de l'homme" sans lesquels l'Etat de Droit serait privé de ses caractères indiscutables ; d'autre part, elle s'efforce de demeurer fidèle - pour des raisons scientifiques, éthiques et politiques - à l'héritage du siècle passé, suivant lequel "le seul droit est le droit positif". L'auteur manifeste ainsi moins d'intérêt à engager une réflexion sur ce dogme qu'à se demander, non sans malice, qui, quand et comment se "pose" le droit. En approfondissant, la dimension historique de la positivité juridique, il dégage les paradoxes du positivisme. C'est dans cette voie qu'il s'attache à "prendre les droits de l'homme avec philosophie", pour pouvoir les reconnaître comme une authentique réalité juridique, plus que comme un objet de pieuses exhortations morales.
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