Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA p9lR0x7B. Diffusion soumise à autorisation]. En France, la prévalence moyenne de la sclérose en plaques (SEP) est estimée entre 65 et 125 patients pour 100 000 habitants, avec un gradient progressif du Sud-Ouest au Nord-Est. L'épidémiologie de la SEP reste encore imparfaitement connue, les études récentes étant, soit limitées à une région de France, soit réalisées à partir d'une seule source de données et donc susceptible de ne pas être exhaustive. Méthode : Les sources de données étaient le CHU de Toulouse (données PMSI pour l'hospitalisation et données de consultation), l'assurance maladie (régimes général et agricole, et régime social des indépendants), et le réseau Midi-Pyrénées Sclérose en plaques (MIPSEP). Le rapprochement des données a été réalisé sur les nom, nom de jeune fille, prénom, date de naissance et sexe, et a permis une première estimation du nombre de cas. Des modèles dit de capture-recapture (régression log-linéaire) ont permis d'estimer le nombre total de cas et l'exhaustivité de chaque source. Résultats : Le nombre total de cas différents obtenu par simple croisement des sources s'élève à 1549. L'utilisation de plusieurs sources permet de majorer de 25,6% le nombre de patients maximum identifié avec une seule source (assurance maladie tous régimes confondus). Selon le modèle utilisé, la méthode de capture-recapture permet d'estimer le nombre de cas allant jusqu'à 1722. Notre étude évalue donc la prévalence de la SEP comme comprise entre 110 et 149 cas pour 100 000 habitants en Haute-Garonne. Conclusion : Cette étude montre que la prévalence de la SEP est très sous-estimée en Haute-Garonne et que le recoupement de plusieurs sources d'information est indispensable pour améliorer le recensement des cas. Elle pourrait remettre en cause le gradient Sud-Ouest/Nord Est.
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