Résumé :
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Première de la nouvelle législature, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 foisonne de mesures affectant les assurés sociaux. La plus emblématique : l'instauration de franchises médicales, entrées en vigueur le 1er janvier. La loi n'améliore que timidement les droits des assurés. "Solidarité, responsabilité et efficacité". Trois principes avancés par la ministre de la santé Roselyne Bachelot-Narquin, pour caractériser les mesures inscrites dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2008. A l'égard des assurés sociaux, nul doute que la responsabilité a fondé la décision du gouvernement de renforcer à nouveau la politique de lutte contre les abus et les fraudes. Elle semble également l'avoir inspiré pour imposer les franchises médicales qui ont déclanché et suscitent encore une avalanche de protestations. L'exposé des motifs explique ainsi que, "dans un souci de responsabilisation et d'efficience de notre dépense de santé, les champs de la franchise correspondent aux champs des dépenses parmi les plus dynamiques" comme les médicaments. Au-delà des franchises médicales, une autre mesure a fait grincer des dents de nombreux élus : la redéfinition des conditions de prise en charge des assurés souffrant d'une pathologie grave qui ne figure pas sur la liste des affections de longues durée (ALD). Au final, la LFSS pour 2008 n'améliore que très timidement les droits des assurés, principalement en renforçant leur information sur les dépassements d'honoraires.
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