Résumé :
|
Le taux de croissance moyen de 3 %, enregistré par le Japon au cours des quatre dernières années, l'atteste : l'économie nippone, la plus dynamique du G7 en 2005, est de retour sur la scène internationale. Au terme d'une décennie perdue (1990-2000), le Japon est parvenu à sortir d'une crise bancaire, immobilière et financière sans précédent. L'Archipel nippon peut-il être pour autant un modèle pour d'autres économies qui, connaissant les mêmes difficultés, seraient en mal de recettes ? Il est vrai que prenant appui sur les exportations, sa sortie de crise est, comme le décrivent Daniel Citrin et Alexander Wolfson dans "Finances et Développement", spectaculaire
La Banque centrale japonaise a même décidé au cours de l'été 2006 de relever légèrement le taux directeur pour rompre avec la politique du "taux 0" mise en place au début des années 2000 dans le but de relancer l'économie. Ce signal positif adressé aux économies étrangères, comme le rappelle "The Economist", montre sans ambiguïté que le Japon semble avoir tiré les leçons de la longue crise à laquelle il a été confronté. Ce succès indéniable ne doit pas faire oublier que le retour à la croissance masque un certain nombre de nouveaux problèmes auxquels le pays devra désormais faire face. Bernard Thomann revient, dans "Chronique internationale" de l'IRES sur l'un des plus préoccupants : la montée des emplois précaires, phénomène qui remet en cause le sacro-sain emploi à vie, jusqu'alors caractéristique principal du marché du travail. La croissance rapide des inégalités et la multiplication du nombre de sans-abri témoignent également, comme le rappelle Daniel Antoine Malinas dans "Cités", du lourd tribut que le Japon paie pour son redressement.
|