Résumé :
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Ratification d'un état de fait indique un prolongement. Rupture conceptuelle marque une césure, voire un fracture. Pour tenter de résoudre ce dilemme, je suis parti d'un ouvrage en trois volumes qu'est le rapport des députés Claude Evin, Bernard Charles et Jean-Jacques Denis, sur le projet de loi relatif aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Le titre II s'intitule "Démocratie sanitaire". La proclamation, par un projet de loi, des droits des malades, deux ans après la tenue d'Etats généraux a quelque chose de révolutionnaire (c'est écrit dans le rapport), tant reste ancrée dans les mentalités l'image d'un malade non seulement diminué physiquement, mais aussi amoindri juridiquement face aux pouvoirs médicaux. Des mots très importants sont employés comme "révolutionnaire" et cela va servir de rupture car une révolution est une rupture. Il y a également "pouvoirs médicaux" : ceux auxquels le malade s'en remet entièrement. Ce projet de loi nous permet de considérer deux aspects de la relation avec le patient. (R.A.).
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