Résumé :
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Le débat sécuritaire, le plus souvent axé sous la forme d'une répression accrue ne peut occulter celui de la nécessité de soins spécialisés à prodiguer aux délinquants sexuels, encore faut-il que ceux-ci se sentent concernés par l'utilité d'un accompagnement thérapeutique. Articuler la peine et le soin, c'est accepter l'idée que les abuseurs sexuels sont à la fois des délinquants et des malades, que le rôle de la Justice est de sanctionner l'acte répréhensible, de protéger la société, et celui de la Santé de soigner la maladie, l'objectif de la prise en charge globale des délinquants sexuels ayant dans ses finalités la protection de l'enfant et la prévention de la récidive. Un véritable dialogue doit s'instaurer entre le magistrat et le thérapeute et dès l'instant où la loi prévoit d'articuler la peine et le soin, c'est au médecin qu'il appartient de définir les conditions obligatoires desquelles on ne peut se soustraire au risque de bafouer les droits du patient.
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