Résumé :
|
La France, comme tous les autres pays européens, est condamnée à un vieillissement démographique rapide, la proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus qui représente aujourd'hui un cinquième de la population, passant à environ un tiers d'ici 2050. Ce vieillissement sera brutal - la génération 1946 étant de 30% plus fournie que celle de 1945 - et très lourd de conséquences... Les travaux pionniers réalisés par la commission d'étude des problèmes de vieillesse (dite commission Laroque) de 1962 et ceux du groupe "Prospective personnes âgées" du VIIIème Plan, Vieillir demain (rapport Lion) en 1980. Ces rapports, pour ne citer que ces deux-là, anticipaient fort bien les enjeux et militaient fort courageusement. Hélas, à force de refus collectifs, de tergiversations et crispatons diverses, les mesures nécessaires n'ont pas été adoptées. Certes, il y a eu la réforme Balladur de 1993. Et aujourd'hui, le dos au mur, est proposée celle du gouvernement Raffarin qui, sans doute, va dans le bon sens, mais repose sur deux présupposés excessivement optimistes : l'un relatif au repli continu et général de la mortalité et de la morbidité ; l'autre relatif à un retour rapide au plein emploi. L'auteur conteste le bien-fondé de ces deux présupposés et, en substance, nous dit que la réforme en cours n'est pas viable.
|