Résumé :
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L'époque n'est plus à la psychothérapie institutionnelle, qui poutant imprègne les pratiques ou subsite au sein des institutions à la manière d'un sédiment historique et partiellement refoulé. L'époque a contrario, produit de la "réponse", solutionne, obture le réel, le recouvre. Offre d'écoute, projet, protocole, réponse, un fantasme de bi-correspondance idéale entre un problème et sa solution, fantasme lié à l'évolution du discours social, semble régir, progressivement, l'organisation des structures de soins. Les auteurs partiront d'une dimension intimement liée à l'institution soignante, le cadre thérapeutique, pour discuter la possibilité d'un respect de la béance du sujet, qui outre ses résonances éthiques, se prolonge d'effets thérapeutiques. Les auteurs tenteront de définir la notion de Cadre thérapeutique, pour l'analyser et en proposer une modélisation basée sur son caractère partiel. Le cadre sera envisagé sous son aspect "général" (appliqué à tous) et singulier (adressé à un sujet, inventé par l'institution pour lui seul). Le Cadre singulier apparaîtra identifiant, étayant, contenant et interprétatif. D'autre part, son caractère partiel (Epi-cadre) sera entendu comme permettant l'élaboration par le sujet de son propre cadre (l'hyper-cadre). Un cas clinique succint viendra illustrer ce propos. Les auteurs poseront enfin l'hyper-cadre comme une mise en acte pour interroger, sans répondre, sa nature, c'est à dire son rapport à la symbolisation.
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