Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSMIP mKR0xK2S. Diffusion soumise à autorisation]. Pour faciliter le retour de l'Alsace-Lorraine dans le giron hexagonal, la France a adopté l'approche bismarckienne pour son système de soins et d'assurance-maladie après la 1er guerre mondiale. Du fait de cette similitude, l'expérience allemande en ce domaine durant la dernière décennie est particulièrement intéressante. En 2002, le nombre de médecins en activité en Allemagne pour 100 000 habitants s'élève à 365. Depuis 1992, un système de numerus clausus territorial s'applique à la médecine libérale allemande : pour être conventionné avec l'assurance-maladie, le nouveau médecin allemand doit s'installer dans les zones non-surmédicalisées. Le critère de surmédicalisation est calculé pour chaque discipline et chaque zone géographique, en rapport avec la moyenne nationale. Le système conduit à une raréfaction des jeunes praticiens et par conséquent à un vieillissement du corps médical, même dans la médecine hospitalière, en principe non soumise au numerus clausus territorial. Non seulement il y a une baisse de l'attractivité des études médicales mais aussi une déperdition grandissante des étudiants en médecine. La diminution du nombre des jeunes praticiens en médecine libérale s'accompagne de vacances de postes dans l'enceinte hospitalière. Le pays se tourne de plus en plus vers l'importation des médecins formés à l'étranger, en particulier dans les pays de l'Est. En d'autres termes, la politique vigoureuse de lutte contre la pléthore médicale, lancée depuis 1992, a porté ses fruits au delà de toutes attente.
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