Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC 7kk9R0xk. Diffusion soumise à autorisation]. L'auteur, dans cette contribution qui ne propose aucune théorisation nouvelle, articule à l'expérience d'une maladie chronique plutôt bien vécue la réflexion qu'un métier d'enseignant de philosophie peut suggérer et aider à conceptualiser : le fil directeur est celui d'une description de la temporalité "chronique" avec les interrogations, mais aussi les engagements philosophiques et existentiels que peuvent en susciter les étapes. Cette réflexion ne prétend à aucune thèse, sauf peut-être à la suggestion que l'idée d'éducation thérapeutique, si on veut bien la prendre dans son étymologie, au-delà d'une déontologie légitimement préoccupée par les impératifs socioéconomiques, renvoie aux enjeux de toute éducation, ceux de l'existence "saine" et banale, dont elle ne fait qu'accuser les dilemmes. Si éduquer c'est "conduire hors de", en l'occurrence hors de l'insouciance de la vie "dans le silence des organes", cette éducation, au sein même de l'interactivité que produit nécessairement la relation soignant malade et de "l'apprendre" réciproque que suscite cet échange, reste une autoconstruction, une dialectique intrasubjective, à partir d'une spontanéité de la décision, même si celle-ci peut être suggérée, accompagnée et encouragée.
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