Résumé :
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Ce numéro intéresse ceux qui se posent la question du rapport entre la politique, les subjectivités et le territoire. Le territoire est un espace structuré, d'essence politique, doté de sens, qui autorise une sociabilité active. Il est porté par un imaginaire historique : la révolution, la résistance, une mission valorisée. Mais l'imaginaire dynamique doit toujours se remettre au travail, en particulier à l'aide de situations non normatives : quel est le point fixe d'une communauté de gitan ? Que signifie aller au centre ville pour des jeunes de banlieue ? Que représente un "placement" pour un enfant, un adolescent ? Quel est l'investissement du territoire pour un patient psychotique, pour un homme ou une femme de la rue, toute question qui interroge sur les espaces psychiques ?... Restent deux questions difficiles : comment penser la pertinence pragmatique de politiques de plus en plus locales, alors que l'échelle des problèmes est de plus en plus globale ? Dès qu'il s'agit d'idées de changement, en particulier de changement de territoires, comment ne pas fonctionner selon la loi du tout ou rien, comment ne pas faire comme les patients psychotiques : investir le monde extérieur comme une partie de soi ou ne pas l'investir du tout ?
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