Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 5gR0xn9P. Diffusion soumise à autorisation]. La variole a été déclarée éradiquée le 8 mai 1980 pendant la Trente-Troisième Assemblée mondiale de la Santé. Ces dernières années, cependant, la crainte de voir le virus utilisé comme arme par des terroristes s'est amplifiée. Dans cette perspective, des gouvernements ont mis en place des programmes de vaccination sélectifs et adopté d'autres mesures de santé publique. Sur la base des données relatives aux flambées enregistrées au XXe siècle, le présent article évalue les risques auxquels seraient aujourd'hui exposées les populations (dont l'immunité est en baisse) en cas de propagation délibérée d'un virus. Les données présentées corroborent les conclusions d'une précédente étude (Mack) selon lesquelles "La variole a une réputation usurpée. De même que pour un chien qui aboie mais ne mord pas, il semble qu'on lui ait prêté une capacité de nuisance démesurée." Dans le cas de la variole, R (nombre moyen de cas secondaires contaminés par un cas primaire) est moins élevé que pour la rougeole, le parvovirus humain, la varicelle, les oreillons, la rubéole et la poliomyélite ; seul le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a un taux inférieur. Comme pour le SRAS, la contamination n'intervient qu'entre des personnes ayant eu des contacts rapprochés et l'exposition en milieu hospitalier a joué un rôle important dans la transmission de ces deux virus. L'article insiste sur les risques associés à la vaccination de masse et sur la nécessité, pour endiguer les flambées, d'isoler les cas, de rechercher les contacts et d'isoler les contacts proches. La nécessité de poser un diagnostic rapide et de continuer d'entretenir un réseau de microscopes électroniques à cet effet est également soulignée.
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