Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Qw3IeR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Déterminer dans quelle mesure les familles suivent les recommandations de transfert et de suivi qui leur ont été données conformément aux stratégies de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME) ; identifier les facteurs qui influent sur la réponse des familles. Méthodes : Les enfants de 2 mois à 5 ans vus par un agent de santé formé à la PCIME dans la zone sanitaire de Massalamia (Soudan) ont été recrutés. Les aidants des enfants chez lesquels un diagnostic correspondant à une classification de la PCIME a été porté ont été interrogés pour déterminer si la famille s'est conformée aux recommandations fournies en matière de transfert et de suivi. Des groupes de discussion ont réuni les soignants, les aidants et des membres de la communauté. Résultats : Au total, 5745 enfants ont été recrutés. Parmi eux, 162 (soit 3%) étaient sensés avoir besoin d'un transfert urgent : 53 (soit 33%) ont consulté dans un hôpital le jour du transfert et 37 (soit 23%) l'ont fait ultérieurement. La moitié environ des familles ont indiqué le coût comme motif de non-respect des recommandations. Sur l'ensemble des enfants, 1197 (soit 21%) avaient besoin d'un suivi. Cette recommandation a été respectée dans 44% des cas (soit 529 enfants). Près de 90% (165) des aidants informés de la nécessité du suivi et qui ne s'y sont pas conformés ont indiqué comme raison que l'enfant allait mieux. L'observance augmentait avec le niveau d'éducation des aidants, si les médicaments étaient fournis lors de la première visite et si la durée du suivi était courte (2 à 5 jours). Conclusion : A Massalamia, où les ressources sont limitées et où la PCIME a été bien accueillie par la population, près de la moitié seulement des enfants ayant besoin d'un transfert urgent ont été adressés à un hôpital dans les 24 heures. La plupart des enfants ayant besoin d'un suivi ont reçu la première dose du traitement au centre de santé, un aspect de la PCIME jugé très positif par les aidants, et susceptible de les inciter à revenir pour le suivi. Les taux de retour pourraient encore être améliorés si la visite de contrôle pouvait se situer avant 14 jours ou 30 jours comme c'est le cas actuellement.
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