Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xBR36l. Diffusion soumise à autorisation]. A l'état endémique ou sous forme d'épidémies, les méningites à méningocoque du groupe A restent une cause majeure de morbidité et de mortalité en Afrique subsaharienne, malgré la disponibilité d'un vaccin antiméningococcique A polyosidique bon marché et sûr qui protège de la maladie à tous les âges s'il est administré en respectant le mode d'emploi. Même avec un traitement optimal, la méningite à méningocoque a un taux de létalité de 10% et provoque dans 15% des cas des lésions du système nerveux central. La politique de l'OMS pour endiguer les épidémies ne permet d'éviter au mieux que 50% des cas et elle ignore la méningite endémique, responsable de 50 000 cas par an selon les estimations. La recommandation d'une vaccination universelle par l'administration d'un polyoside méningococcique A deux fois avant l'âge d'un an se fonde sur l'efficacité des polyosides capsulaires A, C, W-135 et Y. Elle doit être suivie par l'administration du vaccin tétravalent à deux et six ans. Cette mesure permettrait d'éliminer les épidémies et la méningite endémique, de se préparer à utiliser les vaccins conjugués lorsqu'ils seront disponibles et elle aurait probablement évité les épidémies récentes de méningite A et W-135 au Burkina Faso.
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