Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 0R0x0aKW. Diffusion soumise à autorisation]. Les amines aromatiques sont des cancérogènes chimiques. Leur manipulation prolongée expose au cancer de vessie. But et type d'étude Afin d'apprécier l'importance de cette exposition, une étude transversale prospective a été conduite auprès des entreprises du secteur de la chimie à Abidjan. Matériel et méthode L'étude comportait deux phases. La première, sous forme d'interview, était suivie de l'observation en situation de travail des ouvriers. Les données ont été recueillies au moyen d'un questionnaire. Les entreprises manipulant les amines aromatiques d'une part et les ouvriers occupant les postes à risque d'autre part ont participé à cette étude. Résultats Nous avons interrogé 362 ouvriers répartis dans 12 entreprises. Ils étaient exclusivement de sexe masculin. L'âge moyen était de 34,4+/-7,8 ans. La benzidine, la bêta-2-naphtylamine, l'amino-4-biphényle étaient les amines aromatiques retrouvées dans ces entreprises. Dans 75% des cas la ventilation naturelle était utilisée et 98% des employeurs ignoraient les risques liés aux amines aromatiques. Le contrôle de l'atmosphère n'était réalisé que dans 44% des cas. Le tabagisme et la bilharziose étaient présents respectivement chez 10,5% et 2% des ouvriers. Les équipements de protection étaient insuffisants et inadaptés. Les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail étaient souvent méconnus ou non fonctionnels. La surveillance médicale était limitée à la réalisation annuelle de microfilms thoraciques. Conclusion L'analyse de ces résultats indique d'une part la présence de risque de cancer de vessie dans ce secteur, et, d'autre part, une faible application des mesures de protection réglementaires. Nous préconisons la création d'un comité scientifique multidisciplinaire chargé de la lutte contre le cancer de la vessie en milieu professionnel.
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