Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS bl3jKR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : En raison de leur forte toxicité, la manipulation des produits cytotoxiques doit se faire selon des règles très strictes de sécurité afin de limiter tout risque de contamination du personnel. Le but de cette étude était de déterminer l'efficacité des mesures de protection de quatre techniciens industriels travaillant dans une petite unité de conditionnement d'un composé cytotoxique utilisé en chimiothérapie Ici mitomycine. Méthodes : Trois séries de prélèvements urinaires ont été effectués sur les 4 techniciens de l'unité de conditionnement : une première série en période d'activité professionnelle normale ; une seconde série après une période de deux semaines de vacances donc de non-exposition. et enfin une troisième série après une nouvelle période de trois mois d'activité professionnelle suivant un renforcement strict des mesures de protection individuelle. Sur chaque prélèvement urinaire, deux tests de génotoxicité couramment utilisés comme bio-indicateurs d'exposition ont été appliqués : le test d'Ames sur les souches TA 98,100. 102 Sans activation métabolique et le SOS Chromotest. En parallèle, le personnel a répondu à un questionnaire destiné à mieux appréhender les conditions de travail et aider à l'interprétation des résultats de cette étude. Résultats : La première série de mesures réalisées en période d'activité professionnelle fait apparaître une assez forte positivité des échantillons urinaires étudiés, avec 10 réponses positives. Après deux semaines de vacances, les urines des mêmes techniciens sont toutes négatives, ce qui tend à montrer le rôle prépondérant de l'activité professionnelle dans la positivité préalablement constatée des prélèvements urinaires. Après une nouvelle période de trois mois d'activité professionnelle, au cours desquels un renforcement des mesures de protection avait été entrepris, seuls deux échantillons urinaires sur dix demeurent modérément génotoxiques. Conclusion : Cette étude réalisée dans une petite unité industrielle de conditionnement de mitomycine, bien qu'étant limitée par le faible nombre d'individus concernés, tend à montrer l'existence d'un risque potentiel de contamination professionnelle, l'importance du respect des mesures de protection individuelle et l'intérêt d'une surveillance rigoureuse du personnel.
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