Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 6W9w1R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Avec l'éradication mondiale du poliovirus sauvage pratiquement à portée de la main, planifier la période qui va suivre la certification devient une priorité. On s'accorde à reconnaître qu'il faudra constituer des réserves suffisantes de vaccins et maintenir des moyens de surveillance et de riposte pour protéger le monde contre de futures flambées dues soit à la persistance de virus sauvages ou de virus dérivés de souches vaccinales, soit à la libération accidentelle ou délibérée de poliovirus à partir d'un laboratoire ou un entrepôt de vaccins. Bien que l'on ait proposé de constituer des réserves de vaccin antipoliomyélitique buccal monovalent (VPOm), de nombreuses questions restent en suspens sur la nature, le financement, la gestion et l'utilisation de ce vaccin, notamment en raison des incertitudes concernant les futures politiques de vaccination nationales et de la disponibilité de différents vaccins après la certification de l'éradication du virus sauvage. D'autres points d'interrogation demeurent : rôle éventuel et efficacité du vaccin antipoliomyélitique inactivé utilisé soit systématiquement, soit pour lutter contre les flambées dans un environnement où l'hygiène est insuffisante ; risque de propagation géographique rapide des poliovirus en cas de flambée après la certification ; risques liés à l'introduction de nouveaux virus venant du VPO dans des populations où la couverture vaccinale et la prévalence de l'immunité ont baissé, ce qui pourrait alors favoriser la propagation des virus dérivés de souches vaccinales. Compte tenu de tous ces points d'interrogation, aucun pays ne devrait interrompre la vaccination antipoliomyélitique avant d'avoir établi une politique coordonnée post-certification et appliqué toutes les recommandations.
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