Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 6o9R0x28. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Instaurer et évaluer un partenariat entre les secteurs public et privé pour appliquer la stratégie de lutte antituberculeuse recommandée au niveau international (nommée DOTS) dans la municipalité de Lalitpur (Népal), où l'on estime que 50% des patients tuberculeux sont pris en charge dans le secteur privé. Méthodes : Un groupe de travail local a mis sur pied un partenariat entre les secteurs public et privé pour la lutte antituberculeuse : les praticiens privés posent le diagnostic, des organisations non gouvernementales se chargent d'assurer le traitement sous surveillance directe et de rechercher les patients qui ne se sont pas présentés à leur rendez-vous, tandis que le Programme national népalais de lutte contre la tuberculose assure la formation et fournit les médicaments. Pour évaluer cette forme de partenariat, des enquêtes de référence et de contrôle ont été menées auprès des praticiens libéraux ainsi que des pharmacies et des laboratoires privés, et les dossiers du programme national ont été étudiés. Résultats : Au cours des 36 premiers mois, ce partenariat a enregistré 1 328 patients. Le taux de succès a été de plus de 90% et le taux d'abandon de moins de 1%. La notification des cas de tuberculose à frottis positif dans la zone étudiée est passée de 54/100 000 à 102/100 000. Le nombre des patients tuberculeux commençant leur traitement chez un praticien privé a diminué de plus des deux tiers, le nombre de pharmacies privées ayant en réserve des antituberculeux a baissé d'un tiers, le nombre des pharmacies vendant ces médicaments de près des deux tiers et la vente d'antituberculeux en pharmacie de près des deux tiers également. Les praticiens privés étaient heureux de pouvoir adresser leurs patients au partenariat. Tous n'y ont pas forcément participé : de nombreux patients se sont en effet rendus directement dans les centres de traitement DOTS gratuits. Conclusion : En associant les atouts des praticiens privés, des organisations non gouvernementales et du secteur public dans cette forme de partenariat, on peut assurer un service apprécié des patients et obtenir des taux de réussite thérapeutique élevés et une augmentation du nombre des notifications. II est probable que ce type de partenariat pourra être reproduit ailleurs, car il demande peu de ressources et ne nécessite l'existence d'aucune condition particulière préalable.
|