Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS PR0xeDHA. Diffusion soumise à autorisation]. En Afrique, on estime à 30 millions environ le nombre de personnes touchées par le virus de l'immunodéficience humaine/syndrome d'immunodéficience acquise (VIH/SIDA), mais rares sont les données sur l'histoire naturelle de l'infection sur ce continent. Nous avons passé en revue les publications portant sur l'histoire naturelle des infections à VIH-1 et VIH-2 dans la population africaine adulte. Une seule étude, réalisée dans les zones rurales de l'Ouganda, s'intéressait à la survie après séroconversion vis-à-vis du VIH-1 : la survie médiane était de 9,8 ans, soit une durée analogue à ce qui était rapporté dans les pays développés dans les débuts de l'épidémie, et en accord avec les résultats du suivi des sujets identifiés par des tests sérologiques lors d'études de prévalence menées dans le cadre d'études communautaires en Afrique. L'évolution en maladie symptomatique était plus rapide en Ouganda que dans les pays développés, du fait surtout de la morbidité générale élevée dans le pays. Divers travaux laissent à penser que les personnes infectées par le VIH-2 ont une meilleure survie que celles infectées par le VIH-1, avec une évolution plus variable de la maladie. Aucune étude n'a cependant été consacrée à la survie après séroconversion chez les sujets infectés par le VIH-2. La plupart des patients hospitalisés en Afrique pour une infection par le VIH-1 ou le VIH-2 présentent les signes cliniques du SIDA juste avant leur mort, et nombre d'entre eux sont sévèrement immunodéprimés. On se trouve ici dans une situation analogue à celle des pays développés avant l'introduction des traitements antirétroviraux hautement actifs (HAART). Les infections potentiellement évitables sont les causes principales de décès chez les sujets infectés par le VIH-1. L'amélioration du traitement et l'adoption de schémas prophylactiques pourraient avoir un effet sur la survie, mais les progrès décisifs en matière d'espérance de vie passeront obligatoirement par les HAART.
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