Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS F0R0xP5H. Diffusion soumise à autorisation]. La permanence de la syphilis congénitale démontre clairement l'insuffisance des services de soins anténatals et la faiblesse des programmes de lutte contre les infections sexuellement transmissibles. Chaque année, plus d'un million d'enfants naissent avec une syphilis congénitale. Malgré l'existence de politiques nationales de dépistage anténatal et le recours largement répandu aux services de soins anténatals, le dépistage de la syphilis n'est encore pratiqué que de façon sporadique dans un grand nombre de pays, de sorte que la maladie reste non détectée, et donc non traitée, chez de nombreuses femmes enceintes. L'organisation défaillante des services et le coût du dépistage sont les principaux obstacles auxquels doivent faire face les programmes. La décentralisation des programmes de dépistage anténatal de la syphilis, l'exécution des tests sur place et le traitement immédiat pourraient réduire le nombre de cas de syphilis congénitale. Les programmes de dépistage et de traitement anténatals de la syphilis sont d'un aussi bon rapport coût-efficacité que nombre de programmes de santé publique existants, par exemple les programmes de vaccination antirougeoleuse. Le diagnostic de syphilis congénitale est problématique car plus de la moitié des nourrissons atteints sont asymptomatiques, et chez les autres, les symptômes peuvent être peu marqués et manquer de spécificité. Les nouveaux tests de diagnostic comme les tests immunoenzymatiques, la PCR (méthode d'amplification génique) et l'immunoblot ont amélioré la sensibilité et la spécificité du diagnostic mais restent inaccessibles dans la plupart des contextes où ils seraient le plus nécessaires. Les directives établies à l'intention des services mieux pourvus en ressources sont très prudentes et tendent à pécher par excès de traitement. Elles sont difficiles à appliquer, ou inadaptées, dans les contextes pauvres en ressources, qui manquent de moyens pour pratiquer les investigations nécessaires et qui doivent faire face à la tendance des établissements de soins à ne pas garder longtemps les nouveau-nés. Le présent article propose des recommandations pour le traitement des nourrissons, y compris selon une approche reposant uniquement sur le statut sérologique de la mère et les signes cliniques de syphilis chez l'enfant.
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