Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS fKW8xR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Techniquement, la prévention de la syphilis congénitale n'est pas difficile. Cependant, des problèmes opérationnels limitent l'efficacité des programmes dans de nombreux contextes. Le présent article présente les programmes conduits en Afrique du Sud, en Bolivie et au Kenya. Ces trois pays ont mis en oeuvre des programmes de lutte anténatale contre la syphilis. Le dépistage anténatal précoce de la syphilis et la prise en charge des cas positifs étaient difficiles à appliquer car la plupart des femmes ne venaient au dispensaire pour leur première visite anténatale qu'après 6 mois de grossesse. Le test RPR (rapid plasma reagin) de dépistage de la syphilis a été pratiqué sur la plupart des femmes ; le résultat était obtenu le jour même dans certains dispensaires mais jusqu'à 4 semaines plus tard dans d'autres. Aucun dispensaire ne disposait d'un système permettant de retrouver les femmes dont le test était positif et qui ne revenaient pas chercher leurs résultats. En Bolivie et au Kenya, il n'existait pas de directives pour les prestataires de services. Dans les trois pays, les fournitures, médicaments, fiches de notification des cas et autres consommables faisaient souvent défaut. Au Kenya, les prestataires de soins n'étaient pas motivés et indiquaient avoir trop de clientes à voir. En Afrique du Sud, certaines clientes ont indiqué dans leur entretien de sortie qu'elles n'avaient jamais entendu parler de la syphilis et qu'elles n'avaient pas été informées de la raison du prélèvement de sang. Plusieurs stratégies de prévention pourraient être appliquées au niveau du dispensaire. On pourrait par exemple : encourager les femmes à venir pour leur première visite anténatale avant le quatrième mois de grossesse ; informer les femmes enceintes de l'importance du dépistage et du traitement de la syphilis ; mettre en oeuvre un dépistage sur les lieux de soins de façon à pouvoir lire immédiatement le résultat, à traiter rapidement les femmes dont le résultat est positif et à administrer un traitement présomptif à leur partenaire ; ajouter un deuxième test plus tard au cours de la grossesse afin de pouvoir prendre en charge les incidents cas ; et enfin améliorer la qualité du traitement de la syphilis pendant la grossesse, l'accouchement et la période néonatale.
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