Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS QR0x8AFg. Diffusion soumise à autorisation]. La relation synergique entre le virus de l'herpès humain type 2 (HSV-2) et la transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) peut prendre une importance notable dans les pays en développement où la prévalence de ces deux infections virales est élevée. L'herpès génital, fréquemment dû au HSV-2, est devenu la cause majeure d'ulcérations génitales dans le monde entier. La présente revue des recherches récentes sur le lien entre l'herpès génital et l'augmentation de la sensibilité au VIH et de sa transmission fait partie de la série "Advances in HIV/AIDS research series" qui a pour objectif de favoriser le lien entre la recherche sur le VIH et le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) et la pratique en matière de prévention du VIH/SIDA, de soins et de soutien aux malades dans les pays en développement. Les résultats des travaux de recherche ont montré que la séropositivité pour le HSV-2 peut augmenter le risque d'infection par le VIH chez les personnes VIH-négatives à haut risque exposées au VIH et que, de même, l'infectiosité des personnes co-infectées par le VIH-1 et le HSV-2 peut augmenter pendant les périodes de réactivation du HSV-2. Ces observations ont conduit à la mise en route de plusieurs essais d'intervention et pourraient en fin de compte aboutir à l'établissement de nouvelles priorités en santé publique et en pratique clinique. L'OMS a récemment publié de nouvelles directives pour la prise en charge syndromique des ulcérations génitales, comportant un traitement antiviral des lésions compatibles avec un diagnostic d'herpès génital. Aux États-Unis d'Amérique, les Centers for Disease Control and Prevention ont publié en 2002 une mise à jour des directives sur le traitement des maladies sexuellement transmissibles (Sexually Transmitted Diseases Treatment Guidelines), recommandant l'utilisation de tests sérologiques spécifiques de type pour le diagnostic du HSV-2. Des essais d'intervention contre le HSV-2 ont été récemment lancés à titre de validation dans plusieurs pays pour tenter de déterminer la proportion des nouveaux cas d'infection par le VIH qu'il serait possible d'éviter par la suppression du HSV-2 ; les résultats de ces essais seront utiles lors de l'établissement des priorités et des stratégies de prévention et de traitement dans les pays en développement.
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