Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par IRDES VR0x6ovV. Diffusion soumise à autorisation]. Depuis le début de l'épidémie de sida en Afrique, la question des relations entre les migrations et la contamination est posée. On a d'abord envisagé les migrants comme un vecteur de diffusion de la maladie dans la société d'accueil. Très critiquée, cette approche a fait place à une perspective qui considérait les migrants avant tout comme des individus sexuellement et socialement vulnérables, susceptibles d'être contaminés. Dans cet article, qui analyse les données d'une enquête auprès des migrants de retour dans la vallée du fleuve Sénégal, les auteurs envisagent la question d'une tout autre manière : les individus façonnent activement leurs comportements, s'adaptent à des situations et gèrent des risques dans des environnements donnés. De retour dans leur communauté d'origine, les migrants internationaux tendent à rester fidèles à leur partenaire, alors que les migrants internes, sans renoncer forcément au multi-partenariat, tendent à se protéger par l'usage du préservatif. Il apparaît ainsi que dans cette zone du Sénégal, l'expérience migratoire n'entraîne pas de véritable augmentation des pratiques à risque dans le milieu de retour. C'est sans doute un des facteurs qui expliquent, parmi beaucoup d'autres, le maintien d'une faible prévalence du sida au Sénégal (résumé d'auteur).
|