Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES UpCNiR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Moins étudié que le baby-boom qui a fait suite à la seconde guerre mondiale, celui de 1920 a longtemps été considéré comme un simple rattrapage des mariages et des naissances empêchés par la guerre, dans le contexte d'un retour progressif à la vie normale. Or ce baby-boom a été également fortement ressenti dans des pays non belligérants. D'autres pistes d'explication doivent être explorées. Dans cet article qui porte sur l'important surcroît des naissances enregistré en 1920 en Norvège, pays neutre pendant la guerre, l'auteur examine l'hypothèse, parfois avancée mais jamais vérifiée, d'une influence de l'épidémie de la grippe espagnole de 1918 sur la baisse de la fécondité en 1919 et le fort rebond de 1920. On sait que cette épidémie, particulièrement virulente, a touché près d'un quart de la population mondiale, et provoqué cinq à dix fois plus de décès que la guerre. La grippe étant en Norvège une maladie enregistrée, l'auteur peut examiner, mois par mois, région par région, l'influence sur la fécondité de la morbidité et de la mortalité dues à la grippe. Il en conclut que la pandémie de grippe est bel et bien la principale responsable du baby-boom norvégien de 1930 et suggère qu'elle a probablement eu une influence du même type dans d'autres pays (résumé d'auteur).
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