Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 5S7j8R0x. Diffusion soumise à autorisation]. La crise du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) survenue en Chine a révélé non seulement les failles du système chinois de santé publique mais aussi certaines insuffisances structurelles majeures. Un système de santé décentralisé et fragmenté tel qu'on en trouve en Chine est peu adapté à l'élaboration d'une réponse rapide et coordonnée face à une situation d'urgence sanitaire. L'orientation commerciale du secteur de la santé, du côté de l'offre de soins, et l'absence de couverture d'assurance-maladie, du côté de la demande, aggravent encore le problème de l'insuffisance des services publics, par exemple dans le domaine de la surveillance sanitaire et des soins de santé préventifs. Ces 25 dernières années, le Gouvernement chinois a donné la priorité au développement économique au détriment de la santé publique, notamment en ce qui concerne l'accès aux soins de santé pour les 800 millions de personnes qui vivent dans les zones rurales. Une augmentation notable de l'investissement des pouvoirs publics dans l'infrastructure de santé publique, bien qu'attendue depuis longtemps, ne suffit pas à résoudre les problèmes du système de santé. La Chine a besoin de réorganiser son système de santé publique en renforçant les liens aussi bien verticaux qu'horizontaux entre ses différentes agences sanitaires. La politique récente qui consiste à établir dans les zones rurales un système d'assurance-maladie financé par des subventions compensatoires offre une occasion intéressante d'améliorer l'accès de la population aux soins de santé.
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