Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS P1O4wR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Décrire la prévalence des facteurs de risque et l'expérience des interventions préventives chez des patients ayant survécu à un accident vasculaire cérébral, et identifier les obstacles à la prévention secondaire dans une région rurale d'Afrique du Sud. Méthodes : Un médecin s'est rendu chez des habitants du site d'Agincourt, dans une région rurale du nord-est de l'Afrique du Sud, identifiés lors d'un recensement comme ayant pu être victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC), afin de confirmer ce diagnostic. Nous avons exploré l'impact de l'AVC sur la famille du patient et le comportement de recherche de soins après l'accident, en procédant à un interrogatoire approfondi dans les ménages de 35 patients ayant survécu à un AVC. Nous avons organisé deux ateliers pour connaître les connaissances, l'expérience et l'avis des infirmiers de soins de santé primaires, qui assurent la majeure partie des soins de santé professionnels. Résultats : Nous avons identifié 103 patients ayant survécu à un AVC (dont 37 hommes), parmi lesquels 73 (71%) étaient hypertendus mais seuls 8 (8%) suivaient un traitement antihypertenseur. Le tabagisme était rare : huit hommes et une femme fumaient au maximum dix cigarettes par jour. Sur l'ensemble de ces survivants, 94 (91%) avaient consulté, en vue d'un traitement allopathique dans la plupart des cas (81 personnes, soit 79%), mais en s'adressant également à un tradipraticien ou à une église (42 personnes) ; 13 autres personnes s'étaient adressées uniquement à un tradipraticien ou à une église. Sur les 35 survivants interrogés, 29 ont indiqué avoir reçu une prescription d'antihypertenseurs à la suite de l'accident. Parmi les obstacles à la prévention secondaire figuraient le coût du traitement, la réticence à prendre des pilules, la difficulté de se procurer des médicaments et l'absence de matériel de mesure de la tension artérielle. L'attitude négative vis-à-vis des soins allopathiques n'était pas un facteur important. Conclusion : Dans cette région rurale, l'hypertension est le plus important facteur de risque modifiable chez les patients ayant survécu à un accident vasculaire cérébral. Une prévention secondaire efficace pourrait réduire l'incidence des accidents vasculaires cérébraux à répétition, mais il n'existe aucun système permettant d'assurer de tels soins. De nouvelles stratégies de soins faisant appel à des prestataires de soins allopathiques et non allopathiques sont nécessaires.
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