Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS FBbDR0xs. Diffusion soumise à autorisation]. But : L'étude NEXT (Presst en France, Promouvoir en Europe Santé et Satisfaction des soignants au Travail) étudie les raisons, circonstances et conséquences qui entourent les départs prématurés de la profession soignante. Méthode : Au début de cette étude longitudinale, les premiers questionnaires de base ont été envoyés à tous les personnels soignants des institutions participantes. Le questionnaire couvre la vie professionnelle et la vie privée aussi bien que les opportunités de carrière des répondants. Parmi les 5 376 répondants, 4 989 ont exprimé clairement leur opinion au sujet de leur envie d'abandonner leur profession définitivement. Parmi ces répondants 7,3% d'entre eux pensaient à abandonner la profession complètement. C'est-à-dire chaque semaine ou chaque jour, et 8,1% ont pensé à cet abandon une fois par mois au cours de l'année précédente. Ces deux niveaux sont considérés comme souhaiter partir "souvent" et représentent 15,4% de l'échantillon. Résultats : Les soignants des cliniques et des établissements privés non lucratifs ont pensé à quitter la profession plus que ceux travaillant en hôpital psychiatrique. L'intention de quitter sa profession a été plus prononcée parmi les soignants les plus qualifiés que parmi les aides-soignants et les agents de services hospitaliers. Une mauvaise santé perçue et une mauvaise capacité aux regards des exigences du poste ont été associées à une plus forte intention de quitter la profession ; ceci a été identique pour les hommes et les femmes. Le burn-out comme indicateur d'épuisement mental a été aussi clairement associé avec l'intention de quitter la profession. Une mauvaise santé physique a une influence significative sur l'intention de quitter sa profession, les soignants qui sont toujours fatigués ou qui se sentent physiquement épuisés pensent à quitter la profession fréquemment, cependant l'incidence de ces problèmes de santé physique augmente quand les indices de conditions physiques de travail sont les plus élevés. Une mauvaise santé mentale influence aussi l'intention de quitter sa profession significativement. Les soignants qui sont épuisés émotionnellement sont toujours fatigués de travailler avec les patients, se questionnent sur leurs capacités à continuer à travailler avec des patients, pensent à quitter la profession fréquemment. Cependant ceux qui ont peu d'autonomie, peu de support social, peu de possibilité de travail d'équipe (pour construire un respect mutuel) et peu de support psychologique sont plus souvent fatigués, se sentent émotionnellement vidés ou pleins de doutes sur leurs capacités à continuer. Les soignants dont la situation financière personnelle est très difficile et ceux dont les proches pensent qu'ils font trop de sacrifices pour leur travail pensent à quitter leur profession plus souvent. Les facteurs qui sont liés à l'équilibre entre vie de famille et vie de travail et qui sont liés à un pourcentage plus élevé souhaitant quitter la profession sont : avoir de grandes difficultés à remplir ses obligations familiales du fait du travail et avoir de grandes difficultés à la maison à cause du travail. Le contenu du travail lui-même influence fortement l'envie de quitter sa profession.
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